Juin
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TAINTRUX : Axel Kahn laisse libre cours à ses pensées

Heure de l'événement: toute la journée / Lieu de l'événement: Taintrux

Lors de son passage dans les Vosges, Axel Kahn nous a fait le plaisir le séjourner à La Charriole au début de l’été…

Voici l’article que Vosges Matin (29 juin 2015) consacre à son séjour:

AxelKahn

TAINTRUX

A l’invitation de l’association culturelle Saint-Leon’Art expression, le scientifique et essayiste français Axel Kahn était présent ce week-end en Déodatie. Conférencier samedi soir, le généticien s’est mué hier, sur les hauteurs de Taintrux, en solide marcheur. Une expérience loin d’être inédite pour lui. Car le 8 mai 2013, le généticien débute, depuis Givet (Ardennes), un parcours de plus de 2 000 kilomètres qui le mène jusqu’au Pays basque, qu’il rallie trois mois plus tard. Le but du scientifique, au-delà d’une introspection sur lui-même, était avant tout d’aller à la rencontre des Français. Ceux dont on ne parle jamais mais qui constituent pourtant le poumon de la Nation. Afin de prendre leur pouls. De cette expérience inédite est né un ouvrage sorti l’an passé : « Pensées en chemin : ma France, des Ardennes au Pays basque », dans lequel il dresse le portrait d’un pays en pleine interrogation, « en sécession ».

La marche : unique moyen de se ressourcer ?

Mais il garde aussi de ce périple le goût de la marche, à laquelle il s’adonne désormais sans compter. Car, selon, lui, et comme il le confiait hier, « elle permet d’accéder à une certaine forme de ressourcement. Elle est propice à toutes les libertés, à toutes les pensées, qui s’organisent autour de la situation visuelle qui vous entoure. » Et quand on lui soumet l’idée que la marche n’est peut-être pas l’unique moyen de se livrer à ce genre d’introspection, Axel Kahn rétorque, l’oeil vif, armé d’un grand sourire : « D’accord. Dans ce cas, asseyez-vous seul, dans le noir, dans un bon fauteuil, pour réfléchir. Je ne vous donne pas une demi-heure avant que vous ne finissiez par vous assoupir. Je ne vous dis pas qu’il ne m’est jamais arrivé de marcher en pensant au billet ou à l’article que j’allais écrire le soir même. Mais en général, je débute la marche l’esprit totalement libre et ouvert et mes pensées s’organisent autour de ce que je vois : une fleur, un arbre, un animal ». Une nouvelle interprétation, en quelque sorte, d’un « carpe diem » revisité.

Ch. W